securite_p1_fr
La
plupart des gens qui voyagent en avion n’ont aucune
idée de comment un tel
engin peut s’arracher du sol. Leur principal souci
(particulièrement pour les
gens qui ont peur de l’avion) est donc "Que va-t-il nous
arriver si
quelque chose se passe mal alors que nous sommes à 10 000
mètres au
dessus du sol ?"
1. Faits
statistiques
Les
constructeurs d’avions doivent satisfaire des exigences
statistiques de
sécurité imposées par les
organisations internationales. Dans un avion moderne,
la probabilité d’un scénario
catastrophique (le genre de scénario conduisant au
crash) ne doit pas être plus mauvaise que 1 chance sur 1
milliard. Un maximum
de 100 scénarios de ce genre est autorisé sur un
type d’avion donné. De plus,
une panne simple ne doit pas conduire à un
scénario catastrophique. Si un avion
n’obéit pas à ces règles, il
ne peut pas être certifié, et ne pourra donc pas
effectuer de vols commerciaux.
En
supposant que le temps de vol moyen d’un avion entre deux
points est de 5
heures, la probabilité d’être victime d’un
accident lors d’un vol est, en moyenne,
de 1 sur 2 millions.
2. Avion ou
voiture ?
En 10 ans (entre janvier 1995 et décembre 2004), 5612 personnes
ont été tuées dans 376 accidents d’avion. Cela représente en moyenne 560
victimes par an dans 38 accidents aériens.
Chaque
année en France, plus de 5000 personnes sont
tuées sur les routes. Bien
entendu, il y a plus de personnes utilisant une voiture chaque
année que de
passagers d’avions. Néanmoins, le risque d'accident quand on conduit sa voiture pour aller à
l’aéroport est bien plus grand que celui d'un crash quand on prend l’avion. Mais au volant,
les gens se sentent plus rassurés car ils ont
l’impression de mieux maîtriser
ce qui leur arrive que dans un avion.
3. Le pouvoir
des
médias
En
lisant ou écoutant les médias, on aurait tendance
à croire que les crash
d’avions sont particulièrement fréquents pas rapport aux autres types d'accidents. En fait, les accidents
d’avions ont 150 à 200
fois plus de chances de se retrouver en couverture des
médias que les autres
types d’accidents. En conséquence, les gens qui
avaient déjà peur développent
une perception de l’avion encore plus mauvaise. Leur peur est
alimentée par le
bombardement continuel d’informations relatives à
la sécurité aérienne après
un
accident.
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